SILENT HILL EERIE



Synopsis : Vous avez grandi à Silent Hill. Mais, juste ou peu après le lycée, vous avez quitté la ville pour vivre votre vie… ailleurs. Au fil des ans, que ce soit la conséquence d’un volonté consciente ou juste des aléas et de la routine de la vie, vous avez perdu le contact avec la quasi-totalité de vos anciennes connaissances et amis. Même avec votre famille, les contacts sont rares et distants. Quelques appels téléphoniques dans l’année, pour les anniversaires, une visite rapide à Noël. Et cela semble finalement convenir à tout le monde. Mais vous avez reçu une lettre de votre mère. elle vous demande de revenir à Silent Hill. Votre père est très malade, vous n’étiez pas au courant, et ses jours sont comptés. Alors, vous avez fait votre sac et pris la voiture ou un ticket d’autocar. Mais arrivé à Silent Hill, l’atmosphère est de plus étrange. La ville est déserte. Il n’y a pas âme qui vive, ou si peu… Et surtout, plus inquiétant encore, la maison de vos parents est vide. Votre mère vous a quand même laissé un mot indiquant que l’état de santé de votre père s’est aggravé et qu’ils ont dû se rendre en urgence à l’hôpital Alchemilla. Mais, et si l’hôpital était lui aussi désert…



Personnages secondaires :

-Un infirmière.

-Un policier.

-Un ami d’enfance.

-Un membre de l’Ordre.



Indices mineurs :

-Des graffitis au sens évocateurs pour le personnage. Que lui rappellent-ils ?

-Une carte de la ville.

-Le journal du personnage, alors qu’il était adolescent. Qu’y a-t-il à l’intérieur ? Quels souvenirs cela fait-il remonter ?

-Des lettres adressées à la mère du personnage et signées « Dahlia ».

-Un parchemin ou un objet étrange décoré de symboles ésotériques.



Obstacles environnementaux :

-Un gouffre sans fond dans la rue ou un trou sans fond dans une maison.

-Une porte avec un code, une énigme.

-Le plan de la rue se modifie en temps réel et devient un véritable labyrinthe.

-Un incendie se déclare.



Obstacles liés aux personnages secondaires :

-Un monstre attaque le personnage.

-Un personnage secondaire agresse le personnage.

-Un monstre se transforme et prend une forme qui met le personnage très mal à l’aise.

-Un personnage secondaire évoque un souvenir d’enfance douloureux.



Tension :

-1ère Dame : Un épais brouillard a envahi les rues.

-2ème Dame : Le personnage bascule dans l’Autre Monde. Tout n’est plus que rouille et humidité.

-3ème Dame : Le personnage est confronté au « boss » final. A quoi ressemble-t-il ? S’agit-il d’une version monstrueuse d’un de ses parents ? Est-ce autre chose ?



Conclusion :

-1 ou + Spirit : Quelles que soient les épreuves qu’il aura traversé, le personnage parvient à sauver sa peau. Peut-être même qu’il quittera la ville enfin en paix avec un passé douloureux. En tout cas, cette histoire sera désormais loin derrière lui.



-0 Spirit : Rongé par la culpabilité, la dépression ou plus simplement terrassé par un monstre, les dernières lignes de son journal raconteront comment, en définitive, le personnage abandonne la lutte, perd tout espoir. Il ne quittera jamais Silent Hill, pas vivant en tout cas.



Ensuite, je reste volontairement très très vague sur les descriptions de lieux ou de créatures. Rémy Broknpxl a fait un super boulot donc autant s’en servir ^^ Son aide de jeu est très bien faite et on la trouve ici : https://www.facebook.com/groups/SilentHillJDRGroupe/
De plus, si cette histoire peut évidemment s’inscrire dans la continuité historique des différents épisodes de Silent Hill, je m’inscris aussi dans la démarche plus « psychologique » de Silent Hill 2 (et là encore, c’est très bien expliqué par Rémy). Ainsi, pour les monstres, mon idée est que chaque joueur les décrive « comme ça lui vient » sans se poser plus de questions. Ce sera à son personnage de se poser les questions et de comprendre en quoi leurs formes sont des indications sur ce qui lui arrive. Cela lui permettra, peut-être, de comprendre le pourquoi du comment de tout ce qui lui arrive car… on arrive jamais à Silent Hill par hasard. On a tous quelques sur la conscience. De même, s’il peut paraitre évident qu’un personnage comme l’infirmière va se trouver à l’hôpital, elle peut aussi être l’infirmière à domicile du père du personnage et son rôle changera d’un joueur à l’autre mais aussi d’une partie à l’autre.



XxXxX

1 :

-Je ne ma rappelle pas avoir jamais cette ville. Mais là, c’est encore pire. Je ne comprends pas pourquoi cette ville est déserte. Que s’est-il passé ? Cela n’a aucun sens ! Je suis arrivé chez moi. Enfin, non, ce n’est pas chez moi, c’est chez mes parents. Ce n’est pas ma maison. Là aussi, personne. Juste un mot comme quoi je devais me rendre à l’hôpital. Mais avant de partir, j’ai entendu du bruit à l’étage. Je suis monté et je l’ai trouvé là. Elle doit être l’infirmière de mon père. Je n’en saurai pas plus, elle baigne dans son sang. Elle est… morte. Je ne sais pas si elle vient juste de mourir ou si elle est morte depuis plusieurs heures. Si c’est le cas, d’où vient ce bruit ? Et qui l’a tuée ?

-Le bruit ne venait pas de la chambre de mes parents en réalité. J’entends de nouveau ce bruit, venant du grenier. Je monte et là… c’est un flic que je trouve par terre, en état de choc. Il est complétement tétanisé. Il sert son arme tellement fort que j’arrive pas à lui ôter. Mais surtout, c’est sa bouche ! On lui a arraché la langue ! Je regarde autour de moi, il n’y personne à part nous dans le grenier. Je m’enfuis !



2 :

-Je me rappelle du chemin pour aller à l’hôpital mais… je vais devoir en trouver un autre. Devant s’ouvre un immense gouffre ! Qu’est-ce qui a pu provoquer ça ? Un séisme ? Ce serait la raison pour laquelle la ville serait déserte ? Est-ce qu’un tremblement de terre aurait aussi pu aggraver l’état de santé de mon père ? Mais tout ça ne me dit pas comment je vais arriver à l’hôpital maintenant. J’ai beau tourner et virer dans les rues, à chaque fois je suis confronté à une nouvelle faille qui me barre l’accès.

-J’en ai marre d’errer comme ça. Je me pose à un abris bus et regarde la carte de la ville. Il y a des traces au marqueur. Elles indiquent les failles. Est-ce que ça me permettrait de trouver un chemin jusqu’à l’hôpital ? Je parviens à ôter la plaque de plexiglas et récupère cette carte. On ne sait jamais, ça peut être utile.



3 :

-Une voix derrière moi, des mots indistincts. Je me retourne et me retrouve face à un flic. LE flic, celui du grenier. Il a toujours la gueule en sang. Et il a aussi, toujours, son flingue qu’il braque dans ma direction ! Il tire. La douleur dans mon épaule n’a pas de nom ! Par reflexe, j’exerce un point de compression au niveau de la blessure et me met à courir. Le flic tire plusieurs mais, comme je cours en zigzags, il me manque à chaque fois.

-Mais il ne me lâche pas pour autant. Il me court après. Et j’ai d’autant plus de mal à le semer que je n’ai pas trop l’opportunité de consulter la carte pour savoir à l’avance où se trouve ces fractures dans le sol. Au bout du compte, je me retrouve acculé au fond d’une impasse. Il avance vers moi, crachant du sang. Il me braque toujours. Il tire.



4 :

-Je me réveille dans le brouillard. Au sens propre comme au sens figuré. Je suis toujours au fond de cette impasse. Mon épaule me fait toujours atrocement souffrir mais si ça ne semble plus trop saigner. Je ne vois plus le flic mais, de toutes façons, je ne vois rien au-delà de trois pas. Je n’entends rien non plus. M’a-t-il cru mort ? J’espère ?

-Une sirène retentit au loin. C’est comme un signal d’alarme. Est-ce que c’est ce même signal qu’on entendu les habitants à l’annonce du tremblement de terre ? En tout cas, ça me vrille le crâne. Je tombe à genoux. Et là, je vois, le sol change de forme, de texture. Le bitume cède la place à des plaques d’acier rouillées. Je me relève comme je peux. Je m’appuies contre un mur mais mes doigts se resserrent autour d’une grille. Derrière, le mur est mou et semble… palpiter. Par endroit, il est crevé par de gros tuyaux d’où suintent un liquide nauséabond. Est-ce du sang ? Qu’est-ce qui se passe ?



5 :

-Des cris, des grognements. C’est complètement stupide mais je m’approche. Et là, je vois un homme revêtu d’une espèce de robe de bure comme en portaient les moines au moyen-âge. Il brandit une sorte de croix face à un… monstre. Ce truc est grand. Le moine est grand, plus que moi, mais la créature le dépasse d’au moins deux tête. Il n’a pas de jambes. Il repose sur un tas de chairs brillantes. Je ne sais pas comment il se déplace, comme il avance. Par reptation, comme une… limace ? le haut de son corps est plus fin, maigre. Ses bras sont squelettiques et ses doigts sont comme des serres. Et son visage. Il n’ a pas de cheveux, pas de poils. Il n’a pas d’yeux, juste une boursouflure de chair à la place. Mais, à l’inverse du flic, il a une langue. Elle est longue et fourchue. Le moine lui donne des coups de croix. Le monstre est gêné mais cela ne l’empêche pas de s’emparer du moine, de le soulever de terre et lui briser net la nuque. Je ne veux pas être le prochain.

-Je fais demi-tour et fuis ce monstre à la longue langue pour me retrouver face au flic fou qui n’en a plus ! Je lui fonce dessus, dans l’espoir de le faire tomber et pouvoir m’enfuir mais… Il se révèle solide comme un roc. Il ne bouge pas d’un poil quand je le percute et c’est moi qui me retrouve au sol. Je lève les bras devant mon visage, protection dérisoire contre la balle qu’il me réserve…



6 :

-Un clignement d’œil ! Je ne comprends pas. Je suis de nouveau chez mes parents, dans le grenier. Je suis assis par terre et j’ai entre les mains des lettres. Elles sont adressées à ma mère. Elles ont été écrite par une certaine Dahlia. Ce nom ne me dit rien. Mais Dahlia parle de moi. Elle dit être satisfaite. Elle dit que JE la satisfais. Je ne me rappelle pas d’elle. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je survole les autres lettres mais aucune n’est assez explicites pour que je puisse comprendre de quoi il retourne. Alors, je me retourne et…

-…le flic est là, debout derrière moi. Il me braque toujours de son arme. Mais, alors que je pense ma dernière arrivée, il tourne la tête. Là, dans un coin du grenier, un feu vient de s’allumer et se répand à une vitesse incroyable, irréelle. Je me redresse d’un bond et saisis le flic au niveau des jambes. Je parviens enfin à le faire tomber. Il bascule dans les flammes et, moi, je me jette dans les escaliers.



7 :

-J’erre de nouveau dans les rues. Je fais attention où je mets les pieds car, par endroits, les plaques d’acier ne sont plus que de fragiles grilles rouillées. Au fond, parfois, je vois des trucs bouger. Au loin aussi, je vois des trucs bouger. En fait, j’ai l’impression que cette ville est la proie des flammes. Tout est rouge. Il fait chaud. Je vois des silhouettes au loin et l’horizon tremble, est flou, comme sous l’effet d’un intense chaleur. Je regarde autour de moi mais, finalement, je ne regarde plus où je mets les pieds et je bute sur… un corps. Je le reconnais. J’étais à l’école avec lui. Sans grande surprise, je constate qu’il est mort. Je ne vois aucune blessure apparente. Je lui trouve même un air plutôt… serein. Au moins un qui repose en paix.

-Je ne le cherchais plus et voila que je me retrouve devant l’hôpital. Je ne peux pas croire que mes parents sont là. Pourtant, que puis-je faire d’autre à part m’en assurer ? Et puis, peut-être qu’il y aura un médecin pour jeter un œil à mon épaule. Je n’ai même plus mal mais ce n’est pas une raison. Je vais pour ouvrir la porte. Fermée, évidemment ! Je la secoues, rien à faire. Je regarde les fenêtres du rez-de-chaussée. Il y a des barreaux partout. OK, je laisse tomber !



8 :

-Et c’est quand je m’apprête à faire demi-tour que j’entends la porte s’ouvrir derrière moi. Le truc qui sort c’est… ma mère… et mon père… en même temps. Une espèce de mutant issu de la fusion de mes parents et de matériel médical. Le silence dans la rue n’est rompu que par les bips des appareils de mesure auxquels mes parents sont reliés. Ma mère place un doigt devant sa bouche et m’intime de me taire. Mon père, lui, ouvre grand la bouche et exhibe un vide d’où s’échappe un flot de sang. Je sais sans savoir. Avec la complicité de mes parents, cette Dahlia m’a fait quelque chose. Je ne sais plus quoi mais… on m’a obligé à me taire. Et je me suis tu. Et je me tairai encore. Je baisse les yeux devant mes parents. Je m’assois par terre et… je m’arrache la langue !

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