I KNOW HOW TO FREE
THEM / EKPHRASIS
CATHERINE ROBERT
I KNOW HOW TO FREE
THEM/GRETA
Parcourant
les pages de Greta, je découvre la présence de ce personnage caché nommé
L’Horloge.
L’Horloge
était « détenue recroquevillée sur le sol de sa cellule ». On l’avait
enfermée là. Pourquoi ? Même ses geôliers semblaient l’avoir oublié.
Mais,
on raconte qu’une ancienne gardienne, bénéficiant « d’un surplus de viande
par rapport à ses compagnes », craignait L’Horloge.
« A
qui voulez-vous passer votre punition ? » L’Horloge croyait, qu’un
jour, on lui poserait cette question et qu’elle serait de nouveau libre. Pour
ma part, je n’y croyais guère. L’Horloge me paraissait coincée ici pour un bon
moment.
Pourtant,
L’Horloge était animée d’un « besoin bestial , et cela ferait en
sorte qu’elle n’abandonnerait jamais, que le temps ne cesserait jamais de
s’écouler.
Je
le savais, même si je n’ai rien dit. Des caméras ne cessaient de la filmer en
permanence. Tentaient-elles de saisir le temps qui passe ou, au contraire, de
le figer sur la pellicule. Est-ce que cette fameuse gardienne craignait
L’Horloge parce qu’elle craignait surtout de subir les ravages du temps ?
Garder L’Horloge prisonnière pouvait-il se révéler être un moyen de stopper le
cours du temps, de retarder, voire d’empêcher la mort ?
Je
ne sais comment mais… L’Horloge s’est finalement retrouvée prisonnière des
pages de Greta. Et, l’espace de quelques heures (de lecture ?), le temps
s’est effectivement arrêté. Mais, j’ai fini par trouver L’Horloge et je l’ai
délivrée et… le temps, tel un animal sauvage, a repris sa course !
EKPHRASIS/THANATEROS
& EXTINCTIONS
Notre
histoire commence sur un matelas à eau. Un homme timide mais un peu brutal se
laisse embrasser par une jeune femme dont les lèvres descendent vers son cou. Malgré
ses « avantages », il se sent inférieur, stressé. Soudain, elle
change de tactique, de méthode. Obéissante et hypnotique cobaye, elle pensait
de plus en plus à (lui ?) reprendre un peu de vie.
Pendant
ce temps, ailleurs, une nouvelle cargaison devait arriver, de nouveaux
spécimens. Le Pouvoir trépignait d’impatience.
Séparée
de l’homme timide, on la conduisit, de force, jusqu’à cette étrange propriété. Là,
elle observa ses concurrents et retint une grimace de dégoût. Elle sentait l’odeur
de crasse et de sueur qui émanait d’eux. Résolue à tenter sa chance, muselant
un haut le cœur, elle ne voulait pas perdre de temps. Le Pouvoir était au
courant, elle le savait. Un de ces jours, elle le savait, le Mal s’activerait. Elle
était malade. Elle activerait le Fléau. L’homme, le concurrent, releva le menton,
un filet de salive coula de sa bouche. L’objectif était atteint.
Enfermée,
elle rêvait d’un autre monde. Elle avait fermé les yeux, oublié plein de
choses. Elle ne voulait pas être punie encore une fois. Tout était vide. Le jardin
de son esprit s’était transformé en un paysage calciné. Partout, il y avait des
tombes, avec des croix cassées. Elle avait peur.
« Mourir
enfin ! Ma seule échappatoire. Disparaitre tel un fantôme. Mes pensées, de la boue ! »
Retenue,
détenue par le Pouvoir, Il ne lui restait que le Soleil Noir. Chaud et
agréable, il lui faisait de l’ombre. Des pensées étranges, de la boue !,
finirent par l’emporter.
Puis,
le Pouvoir la libéra de ses anciennes cicatrices. Le travail entreprit sur son
esprit était en train d’accomplir son effet. Les coups pleuvaient. Des gifles !
Une dernière agression la laissa entre la vie et la mort. Le Pouvoir lui avait
volé ses secrets, l’avait transformée en chose vide.
Son
dernier soupir la conduisit au bucher des cris de peur et de douleurs. Deux monstres
était occupés à lui déchirer les entrailles. Ses forces s’évanouissaient. Paralysée,
écœurée, son esprit peinait à fonctionner. Des
pleurs d’enfant attirèrent son attention. Un bébé, son secret, gisait dans son
sang. Le sacrifice, son sacrifice, accompli, faible mais encore en vie, elle se
mit à courir. Fuir !
« Tu
croyais pouvoir t’échapper. On va te ramener.
Je ne veux
pas y retourner.
Comme si tu
avais le choix. »
Puis,
son cerveau se vida.
Cette
révélation lui tournait la tête, une tension presque insoutenable. Elle avait
tué le nouveau-né en elle, pour rien !
Quelque
part, le Pouvoir dit :
« Vous
avez mérité une récompense. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire