HOME / SILENT HILL
La nuit
dernière, j’ai fait un rêve étrange. J’étais un enfant, perdu dans les bois, et
j’essayais de rentrer chez moi avant que la nuit tombe… à Silent Hill…
Je ne suis
jamais venu dans ces bois. Pourtant, j’ai des points de repère, je reconnais
certains endroits, et je me mets à courir vers ce qui semble être, au moins
dans ce rêve, ma maison.
Je traverse
la forêt et me retrouve dans un champ. Là, je suis saisi d’un horrible
sentiment. Quelque chose est sur mes talons. Quelque chose de mauvais, d’effroyablement
mauvais !
Je cours, je
cherche ma maison. Les ronces et les branches déchirent mes vêtements et lacèrent
mes bras. Puis, mais ce n’est qu’un rêve, je vois un de mes parents Je cours
dans sa direction et tombe dans ses bras, tout tremblant.
Puis je me
réveille et repense à toutes ces choses qui ont déchiré notre famille.
Je m’habille
et, bien déterminé à résoudre certaines choses avec ma famille, je prends la
voiture en direction de la maison où j’ai grandi… à Silent Hill. Assis dans la
voiture, j’écoute "My Father's House", de Bruce Springsteen, à la
radio. Tout cela a quelque chose de familier.
Une fois arrivé,
je monte les marches et me tiens sous le porche. Quelqu'un que je ne
reconnaisse pas me parle à travers une porte enchaînée. Je lui raconte mon
histoire lui dis qui je suis et sui je viens voir. Il me dit qu’il a racheté la
maison à mes parents. Désormais, ils vivent du côté de South Vale.
Je prends congés
du bonhomme et roule en direction de South Vale. Le soleil se couche. Plus j’avance,
plus je suis envahi par le doute. Je me gare devant la maison. Elle vieille et
mal entretenue.
Alors que je
descends de voiture, je reconnais quelqu’un qui s’approche. Mon ancienne
baby-sitter !
Quelque
chose ne va pas. Quelque chose cloche. Sa démarche est mal assurée, vacillante.
Je la reconnais, malgré la pénombre mais… Quand elle passe sous la lumière d’un
réverbère, je ne la reconnais plus ! C’est toujours la même silhouette
mais… ses vêtements. Ce ne sont pas des vêtements, c’est sa peau ! Comme
fondus sur son corps. Son visage n’est plus un visage. Il n’y a pas un bruit
dans la rue, sauf celui de ses pas. Je cours !
Plus tard, je
marche maintenant dans ces bois près de la maison où j’ai grandi. Je repense à ce
qui m’a attiré à cet endroit. Je me souviens vaguement avoir fait un rêve il y
a quelques mois, déjà ?, à propos de ces bois. Je me souviens d’un visage
et de la maison de mon enfance.
Stressé,
nerveux, anxieux, je dois y aller. Je dois y retourner. Je dois… savoir !
Je suis de
nouveau dans cette ville où j’ai grandi et les souvenirs inondent mon esprit. Je
me retrouve dans le centre-ville et je marche, me demandant quelles boutiques
sont encore ouvertes à cette heure.
Je suis de
nouveau au volant, sans transition ni explication ! Je ne sais pas comment
je suis arrivé là. Tout ce que je sais, c’est que je veux, je dois, me rendre
là où j’ai grandi, à Silent Hill. Alors, j’ai pris la route mais… je ne suis
pas vraiment sûr de là où je vais… Pourtant, je me rappelle de la maison.
La maison…
où j’ai grandi… à Silent Hill…
HOME / MILLEVAUX
Ces derniers
temps, je suis La Brindille. Je ne sais pas pourquoi on m’appelle comme ça. Je n’ai
rien d’une brindille. La vie est rude dans ces bois mais je m’en contente. En fait,
je passe le plus clair de mon temps à rêver. Et mes rêves, ces derniers temps,
me disent de rentrer chez moi, là où je suis né, là où j’ai grandi. Alors, j’ai
pris la route mais… je ne sais pas vraiment pour où.
Pourtant, j’ai
des images qui me reviennent… de très très loin. Je vois une maison. D’un côté,
cela me remplit de joie mais d’un autre j’ai peur. Que vais-je trouver ?
Et pourquoi suis-je parti ?
J’ai marché
longtemps et traversé bien des villes, des villages, parfois en ruines. Mais là,
je sais que c’est le bon endroit. Ce ne sont pas tant des souvenirs qui remontent
que des émotions. Ce ne sont pas des images, ni des sons. Ce sont des
sentiments qui ne trompent pas. C’est ici que j’ai grandi, dans ces montagnes. Mon
regard se porte sur une grosse araignée filant entre mes jambes et je me
demande si j’ai bien fait de venir là.
Plus tard, je
marche dans les bois près de la maison où j’ai grandi, méditant sur ce qui m’a
attiré à cet endroit. Je me souviens vaguement avoir fait un rêve il y a
quelques mois à propos de ces bois, d'une figure et de la maison de mon enfance.
Un rêve m’a
dit de venir mais l’éveil me dit de partir. Pourtant, je reste. Je ne parviens
pas à me décider à quitter ces lieux désolés, abandonnés. J’ai peur. Cet endroit
est-il vraiment aussi à l’abandon qu’il en a l’air. J’ai l’impression de ne pas
être seul. J’ai l’impression qu’on m’observe depuis… un rêve. J’ai peur que
quelqu’un en train de rêver ne m’espionne.
Comme je me
dirige vers ce qui me semble être ce qui reste de la maison de mon enfance, j’aperçois
quelqu'un. Sa tête me dit quelque chose. Il me sourit. Il dit s’appeler Sieben.
Ça ne me dit rien. Il me propose une partie d’osselets. Ça me rappelle quelque
chose.
Nous nous quittons
après quelques parties. Je retourne vers cette maison, « ma » maison ?
C'est le crépuscule, et je m’approche, plein d’hésitation. Cette maison est mal
en point et a besoin de travaux.
Je gravis
quelques marches. Quelqu’un que je ne connais pas me parle à travers la porte
entrouverte. Il y a une chainette. Je n’ai pas le temps de prononcer un mot que
l’autre crie : « Il n’y a personne ici ! Personne ne vit plus ici ! »
Pourtant, il vit là, lui…
Je fais
demi-tour. Je tourne et je vire dans ce village abandonné. Mes pas me ramènent toujours
non loin de cette maison. « Ma » maison ? Ce ne sont pas de
souvenirs, plutôt des intuitions. J’ai vécu ici et il s’est passé quelque
chose. Quoi ? Où est passé ma… famille ? Parfois, j’ai l’impression
de voir de la lumière à travers les fenêtres de certaines maisons. Mais, je
crois que ce n’est qu’une impression ou seulement des reflets. Je crois que je
suis seul ici. Seul avec le joueur d’osselets et l’autre habitant. Je ne suis
pas seul mais qui sont-ils ? Qui sont-ils, pour moi ? L’air se charge
alors d’une mélodie. Ça me dit quelque chose…
Et soudain,
je me réveille. Je suis toujours dans ce village abandonné mais ailleurs. Je suis
là, debout et ma tête est envahie par toutes ces choses qui ont déchiré ma
famille. Alors, je cours ! Je cherche ma maison. Les ronces et les
branches déchirent mes vêtements et égratignent mes bras. Mais alors, mais c’est
un rêve, je trouve un de mes parents, et tombe dans ses bras. Et il me réconforte.
Mais c’est
un rêve… Et dans mon rêve, je traverse les bois, jusqu’à un champ. Au loin, je
vois de la lumière aux fenêtres d’une maison. Je me remets à courir…
La nuit
dernière, j'ai fait un rêve étrange ... J'étais un enfant, perdu dans les pins,
et j’essayais de rentrer à la maison avant que l'obscurité ne tombe. Je savais
où j’allais. Je courrais en direction de cette maison, ma maison. « Ma »
maison ?
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