I KNOW HOW TO FREE THEM / GANG BANG
I Know How To Free Them fait partie de ces quelques jeux de
rôle, comme Ekphrasis ou Lateralus, qui proposent d’utiliser des textes comme
support et mécanique de jeu.
I Know How… propose de faire la connaissance d’un personnage « caché »
d’un roman en piochant des bouts de textes au hasard afin de répondre à un
certain nombre de question le concernant.
Comme cela faisait un moment que j’avais envie d’utiliser un
de ces jeux littéraires et, surtout, de remettre le nez dans le Gang Bang de
Sephora Swan que j’ai beaucoup aimé (et là, je parle autant du livre que de l’auteur
^^), j’ai donc utilisé I Know How… pour créer le personnage que je vais jouer
dans mon scenario solo de Zombie Porn.
Ainsi, Numéro 9 vit dans la partie londonienne d’Europole.
Cette vaste titanopole englobant notamment Londres, Paris, Amsterdam et même
Berlin. Europole sert de cadre au jeu de rôle Retrofuture, univers dystopique
sur lequel les Agences ont mis la main et font régner une folie totalitaire et administrative
digne de Brazil sous le prétexte de la venue prochaine d’extra-terrestres
soit-disant bienveillants. Mais, Numéro 9 n’est pas un administré comme les
autres. Il est un Egaré, un Résistant. Et on peut même dire qu’il n’est pas un
résistant comme les autres puisqu’il est… mort ! Numéro 9, de son vrai nom
Damon Haze, s’est échappé de la Plage des Cafards, vaste déchetterie du
multivers de la Trilogie de la Crasse où les morts travaillent sans fins et
sans buts sous l’œil vigilant et le fouet de Cafards géants.
Numéro 9 s’est donc enfui pour se retrouver à Londres où il a
intégré un réseau de Résistants. Là, son fonction consiste notamment à
accueillir d’autres évadés de la plage mais aussi à tourner dans des
snuff-movies à caractère pornographiques, petits bijoux de contre-culture face
à la propagande des Agences et la vision du monde aseptisée qu’ils imposent.
Bref, voici le personnage qui est apparu en piochant au
hasard des petits bouts de Gang Bang 😊
Nom du personnage : Numéro 9
N°9 va être en proie à des émotions intenses qui risquent d’entraver
la bonne marche de sa mission au sein de la résistance. Qui va jouer de ces/ses
émotions contre lui ? Qui, parce qu’il ne croit pas en lui, va susciter de
telles émotions ? A quelle occasion le PJ va-t-il est
« submergé » par ses émotions ?
« … et je le vois faire disparaitre sa seringue dans
l’une des poches de son costume… »
N° 9 se drogue (Vish, Opium Jaune, Jus de Singe. Celle qui
suscite ses émotions s’en effraie. Est-ce pour cela qu’elle refuse de se lier
plus à lui ?
« … je me surprends à avoir un moment d’hésitation avant
d’avaler ma pilule, me demandant si c’est ce que je veux vraiment. »
N° 9 ne consomme pas ses drogues à des fins uniquement
récréatives ou de fuites de la réalité. Il voit là quelque chose de plus
« fonctionnel ». Il considère qu’il s’agit d’une sorte d’outil de
travail lui permettant, en altérant ses perceptions, d’altérer la réalité ou en
tous les cas d’agir autrement et de faire des choses qu’il ne pourrait pas
faire dans d’autres circonstances.
« … écraser par un 38 tonnes ou dévorer par une meute de
loups… »
N° 9 peut survivre à tout ou, s’il devait en mourir, il
reviendrait en pleine forme le lendemain. Est-ce que le monde a besoin d’un tel
talent ? Pas sûr… Mais cela est quand même bien utile à lui et aux autres
membres de sa cellule de Résistants.
« … je préfère encore coucher dehors et mendier dans le
métro que de continuer à vendre mon âme et mon cul aux caméras. »
Et pourtant, N° 9 continue à tourner. Il accepte de mourir
encore et encore devant les caméras car ces snuff-movies pornos et dégueulasses
sont autant de doigts d’honneur brandis à la face des Agences et leur
propagande, leur culture uniformisée et aseptisée. Il continue de tourner car
cela lui permet d’entretenir son réseau avec les diverses mafias et ainsi
favoriser l’infiltration des Evadés de la Plage des Cafards qu’on lui confie.
Et il continue de tourner parce que… parce qu’il y a de la beauté dans son
désespoir… ? Parce qu’un jour ça s’arrêtera ? Parce que… Et si
quelqu’un, ailleurs, avait besoin de lui ?
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