I KNOW HOW TO FREE THEM

Elle s’appelle Vitrée.

« Elle s’évanouit, sans l’avoir trouvée. » car en réalité elle ne l’a tout simplement jamais cherchée !

« Vérité bien connue des artistes et des dictateurs : on supprime un nom avant de supprimer un corps. » Vitrée s’appelait donc avant… Vérité. On lui a fait perdre son nom et elle s’est finalement évanouit avant même d’avoir l’idée de le chercher. En vérité, Vitrée a peur de la Vérité… et réciproquement.

« Elle voulait éteindre toute forme de bruit, faire le silence dans la maison vide, avec juste sa respiration dans la pièce qui se ralentissait, rentrait en profondeur, vers l’intérieur. » Parce que Vitrée craignait la Vérité, elle croyait qu’elle pouvait la faire taire. Elle croyait qu’en arrêtant de respirer, en ne faisant plus aucun bruit, la Vérité qui l’effrayait tant renoncerait à se faire entendre. Et ça, Vitrée y croyait… en vérité !

« Un vent glacial balayait la terrasse du quarantième étage, faisait frissonner les arbustes, onduler les cyprès miniatures qui bordaient la vue comme deux gardes. » Et ça, c’était le véritable pouvoir de la Vérité Vitrée, vitrifiée, geler, glacer, souffler un vent faisant tout frissonner.

« Le Voyeur regardait à travers sans y trouver le moindre détail tangible. » Et face à la Vérité Vitrée et Vitrifiée, je ne peux pas grand-chose. Incarnation du principe scopique, mon regard passe à travers le vent glacial de la Vérité mais ne voit rien. Je sens bien quelque chose mais… comme je ne le vois pas, je ne comprends pas.

Alors, comment la libérer ?

A partir de morceaux extraits de "Galerie Noir", de Sébastien Gayraud.

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