SOMBRE MAX / COLD CITY

Le sous-lieutenant Paul Chevalier réside actuellement à Berlin où il officie en tant qu'Agent de la R.P.A. Il a intégré celle-ci après que, libéré d'un camp de travail des plus secrets, il témoigna avoir servi de cobaye pour des expériences des plus étranges. Là, il affirma également avoir été témoin d'ouverture de « portes » entre les mondes. Loin de le croire fou, traumatisé par sa détention et les tortures dont il faut victime, les cadres de la R.P.A. prirent son témoignage au sérieux et, après recoupements, purent même lui confirmer qu'effectivement les nazis avaient eu des « contacts » avec les êtres vivant de l'autre côté de ces « portes ». Paul Chevalier ne sait pas pourquoi il a été choisi pour ces expériences. Il n'a jamais manifesté le moindre don, à l'inverse de ceux qui ont réussi à ouvrir ces portes. Il pense qu'il devait faire parti d'un échantillon « test ».
Aujourd'hui, au sein de la R.P.A., il contribue à nettoyer Berlin en ruines des horreurs que les nazis ont fait venir dans notre monde. Mais à cet objectif s'en ajoute un autre. En effet, les autorités françaises comptent sur son appartenance à la R.P.A. pour s'assurer que les créatures invoquées à Berlin y restent et ne passent sous aucun prétextes la frontière franco-allemande. De son côté, Paul entend bien profiter de son séjour à Berlin pour mettre la main sur les rapports concernant les expériences dont il a été la victime.

Paul a le grade de sous-lieutenant, mais n'a pas de formation ni de passé militaire. De plus, son séjour dans les geôles nazis ne l'ont pas laissé indemne sur le plan psychologique. On dit de lui qu'il est « différent », « un peu bizarre », « inconvenant ». Paul est un excentrique qui ne cache pas son intérêt pour l'ésotérisme et l'occultisme. De même, notamment en raison de ce qu'il a subit, il se sent libéré de toute contrainte de bonne manière. Il n'hésite pas à choquer les bonnes mœurs, surtout celles des militaires. Mais c'est aussi pour cela qu'il a été recruté, parce qu'il n’hésite pas à mettre la main à la pâte, parce que s'il néglige les mœurs des salons, il connaît parfaitement celles de la rue. Ainsi, très vite, à Berlin, il a tisser des liens avec tout ce que la ville comptait de petits délinquants d'escrocs, d'acteurs du marché noir... autant d'« indics » auprès desquels obtenir des informations et du matériel de contrebande.

Paul est en train de farfouiller dans les archives de la R.P.A. quand il entend un raclement de gorge derrière lui. Une jeune secrétaire lui indique qu'il est convoqué par l'Hon. Myles Wright. Paul sait qu'il vient d'être pris la main dans le sac. Il cherche toujours les rapports concernant les expériences pour lesquelles il a servi de cobaye et n'exclut pas que la R.P.A. en sache plus qu’elle n'a bien voulu lui en dire. Mais il devra mettre ses recherches à plus tard. Il bredouille une excuse bidon quant à sa présence en ces lieux et espère avoir convaincu la secrétaire. Direction le bureau de Wright !

I-
Quinze heures plus tard ! Paul est du côté de la Kurfürstendamm. Il a fait un détour oar le quartier soviétique. Là, il connaît un type qui a pu lui fournir une vieille tronçonneuse. Cela ne fait pas vraiment partie de l'équipement standard, mais Wright lui a parlé d'un groupe de SpezialeinsatzTruppen, comprendre des soldats morts mais... vivants !
Explorant une station de chemin de fer en ruines, il a découvert un passage menant aux sous-sols. Une porte étanche, pleine de tâche de rouille, s'ouvrait sur un couloir sombre. Paul avance. La porte se referme. Il y a un clavier sur la droite de la porte. Il appuie sur des touches au hasard. Une alarme se déclenche. Un gaz verdâtre se répand !
Paul commence par se protéger le visage avec un foulard. Il n'attend pas de miracle mais juste gagner quelques minutes le temps de se sortir de là. Il observe le fond de la pièce espérant trouver une porte. Rien, évidemment ! A quoi pouvait servir une pièce avec un tel dispositif ? Mais est-ce bien le moment de se poser ce genre de question ?
OK ! Paul se saisit de son MAS38 et tir sur le boîtier. Le court-circuit stoppe l'émission de gaz. La porte s'ouvre. Paul respire, un peu mieux.

II-
Paul n'a pas trouver les ST qu'il cherchait. Mais cet étrange endroit mérite malgré tout qu'il y consacre un peu de temps. Une telle installation dans un telle endroit, ce n'est pas normal !
À l'aide de quelques gravats, il parvient à maintenir la porte grande ouverte. Il aère ainsi les lieux, fait rentrer de la lumière et, surtout, veut éviter de se retrouver de nouveau enfermé.
Ceci fait, il commence à inspecter très minutieusement les murs, le sol et le plafond. Il est convaincu que cette pièce possède un accès secret menant à d'anciennes installations nazis. Après avoir passé presque quatre heures dans cette petite pièce, il doit se rendre à l'évidence. Si passage secret il y a, il ne le trouvera pas ! Mais il reste convaincu d'être tout proche d'un complexe secret dont l'accès doit être ailleurs. Il revient sur ses pas et reprend son inspection de la station en ruine. Il ne trouve pas d'accès dissimulé mais des traces de pneus récentes. Des gens sont venus ici. Oui, Paul en est convaincu, il se passe des choses vraiment pas claires autour de cette station et cette étrange pièce.
Paul ne doute pas que ces gens reviendront et verront qu'on a tiré sur le boîtier de commande d'ouverture de la porte. De même, ils verront que la pièce a été fouillé. Un instant, il pense se mettre en planque et attendre leur retour. Mais il décide de prendre les devant et remonter la piste de ces traces. Et cette piste, à sa grande surprise, est plutôt facile à remonter !
Il remonte ainsi la Kurfürstendamm et bifurque en direction de Kaiser Allee. Paul ne voit dans la rue aucun véhicule pouvant être à l'origine de ces traces, mais il remarque qu'elles passent non loin de l'entrée d'une station de métro. Il ne trouve aucune empreinte de pas mais décide malgré de descendre. Les nazis sont des vers de terre, des cloportes ! Ils sont habitués à vivre sous terre.

III-
Cela fait à peine quelques minutes que Paul erre dans le noir que déjà il est convaincu d'être sur la piste de quelque chose d'énorme. Pour l'heure, il se moque bien de ST de Wright. Là, il en est certain, se terrent de ces nazis occultistes pour qui la guerre n'est pas finie. Mais il va les trouver. Et, s'il ne les tue pas, il les ramènera pieds et poings liés dans le bureau de Wright où ils devront répondre des horreurs dont ils sont responsables. Puis, l'espace d'un instant, Paul se dit que peut-être ces sorciers avaient une ou plusieurs de ces choses qu'il avait vu durant sa captivité. Il raffermit sa prise sur son MAS38. Il a toujours sa tronçonneuse soviétique. Il est paré à toute éventualité !

Vraiment toutes ?

Paul entend au loin un homme... chanter ? Il reconnaît cette voix pâteuse caractéristique de l'ivresse. Un excès de Schnapps ou de Vodka expliquerait qu'on se soit perdu dans les décombres du métro. Mais à cette voix répondent des grognements qu'il reconnaît très bien. Des ST ! Ceux de Wright ? Peut-être bien, oui...
Paul hésite à tirer. Il ne veut pas risquer de toucher l'homme ivre dans le noir. Aussi, il s'approche le plus discrètement possible tout en s'armant de sa... tronçonneuse. Mais c'est difficile d'être discret avec un tel engin. De nouveaux grognements se font entendre. Dans la pénombre, une demi-douzaine de silhouettes à la démarche bancale se tourne vers lui. Comment cet homme peut-il encore être vivant ? Paul s'en occupera plus tard. Pour l'heure, il met en marche sa tronçonneuse. Les ST se mettent en marche vers lui !
Et ils sont rapides ! L'un d'entre eux est déjà sur lui, le griffant et cherchant à le mordre. Paul puise dans la douleur la volonté de les abattre tous jusqu'au dernier. Mais manœuvrer la tronçonneuse n'est pas aussi simple que ça. Certes, il touche le ST mais il l'impression de n'avoir fait que l'égratigner. Aussi, cherche-t-il maintenant à se dégager et à prendre du recul. Mais les ST s'accrochent, au sens propre. Paul lâche son arme alors qu'il sent griffes et crocs s'enfoncer dans sa chair !
Non ! Impossible ! Ça ne peut pas finir ainsi ? Paul tente de se saisir de son MAS38 mais l'arme lui échappe des mains. Lui, par contre, est désormais entre les mains d'une demi-douzaine de ST qui le plaquent au sol et commence à se repaître de ses entrailles fumantes.

À ses cris de douleurs se mêle la voix pâteuse d'un homme ivre qui chante et qui danse dans le métro...

Sous-lieutenant Paul Chevalier, agent de la R.P.A. excentrique.
Niv 12
Corps : 6 / 6 / 6
Trait : lascar, dont des contacts au sein du marché noir dans le quartier soviétique.
Arme : pistolet-mitrailleur MAS38.

Objets Texas Z : bandana, coupe-ongle, tronçonneuse.

Objectif R.P.A. : nettoyer Berlin.
Objectif National : que les monstres restent à Berlin et ne viennent pas en France.
Objectif personnel : retrouver les rapports concernant les expériences dont il a été victime.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog